2/5 : Nuits courtes, stress et prospection

Septembre 2021.

Un des plus beaux jours de ma vie a lieu : mon 2e enfant est né, et toute la famille se porte bien.

D’après les informations que j’avais, on ne peut pas prendre de congés paternité quand on est au chômage, même en lançant sa propre boîte. Malgré tout, j’ai fait une parenthèse de 15 jours dans ma nouvelle activité.

Il a fallu reprendre, mais l’arrivée d’un nouvel enfant signifie aussi trouver un nouvel équilibre.

Et autant vous dire que ce n’est pas simple, car les premières nuits sont courtes, voire réduites à peau de chagrin. Ainsi, mon dernier trimestre de l’année 2021 ressemble davantage à une lutte pour pouvoir travailler tout en prenant soin de ma famille. C’est une période complexe à gérer.

Le point positif, j’ai un bureau provisoire qui me permet de travailler au calme et en dehors de la maison.

C’est aussi le moment où il a fallu se lancer dans la prospection.

C’est l’un des premiers moments très difficiles en tant que freelance.

Le manque de sommeil ne m’a pas vraiment rendu lucide.

Prospecter sans avoir une offre claire, c’est comme rouler sans phare : on avance à tâtons, et on se trompe souvent de chemin. Donc, j’ai vendu un peu de tout en disant que je savais tout faire du moment que c’était du digital : CRM, social media, ateliers variés.

Et autant vous dire que cela n’a pas vraiment marché.

Dans le même temps, @rocket School Bordeaux et @benjamin subervie m’ont fait confiance pour former 25 étudiants aux outils de prospection digitale. Une formation de 5 jours d’affilée. Un gros défi, mais relevé !

La pédagogie, décidément c’est mon truc, même avec des personnes qui n’ont pas de background digital.

Belle récompense pour moi de transmettre et d’avoir des retours positifs.

Puis cela a été le stress. Une fois cette mission terminée, il a fallu me remettre le pied à l’étrier et continuer à prospecter : mon planning est vide.

Prospecter a été mon plus gros défi, car je ne l’ai jamais fait dans le cadre de mon travail.

Quand on a été salarié toute sa vie, on n’a pas besoin de vendre : on fait ce qu’il y a marqué sur sa feuille de poste et un peu plus si on aime son job.

Personnellement, je n’ai jamais rien vendu à part des surfs en stage d’école de commerce (poke Abou, ben, blond), des projets internes et mes compétences en entretien.

Pas de devis à faire signer ni de tunnel de vente, juste des engagements de budget ou des jobs auxquels postuler.

J’ai donc lancé mes premières campagnes de prospection en prenant contact avec des entreprises similaires à mes premiers clients (qui lamentation bio) et en vendant de l’émail automation et du déploiement de Marketplace, en utilisant les techniques « Growth » que je connaissais : scraping, email de prospection, et rdv découverte. J’aime bien écrire et j’adore les belles bases de données dans de beaux fichiers spreadsheets.

Ça a collé avec un client, puis un autre m’a contacté en direct (la beauté de Linkedin).

Ok.

Je continue.

Mais à ce rythme-là, je pourrais difficilement en vivre.

Janvier 2022. (édit : et pas janvier 2021, merci Maxime pour la correction).

Mon enfant fait ses nuits après 3 mois. C’est un grand changement et j’y vois un peu plus clair.

En janvier, comme par miracle, des contacts aboutissent et des devis sont signés. Trois mois de visibilité obtenus avec pas mal d’acharnement, mais c’est encourageant.

C’est parti pour 3 mois supplémentaires.

Décidément, la vie de freelance est une montagne russe.

Ce sont les nouvelles règles du jeu.

Les enseignements :

  1. Prospecter est un passage obligé : activer ses réseaux existants est une bonne façon de commencer : amis, anciens collègues, entreprises similaires à ses premiers clients.
  2. Définir une offre claire prend du temps : testez différents formats jusqu’à trouver le vôtre. Gardez dans votre offre les prestations sur lesquelles vous vous éclatez, qui donnent du sens à votre travail ou dans lesquelles vous excellez.
  3. Il y a un facteur chance, mais pas seulement : accrochez-vous et faites savoir ce que vous faites au maximum de monde et dans votre style.

Cet article a 2 commentaires

  1. Maxime

    Salut Rémi,
    J’ai aimé lire tes 3 premiers articles, factuels et un peu intimes, mettant en avant à la fois l’expérience freelance et ta façon de proposer tes talents en marketing.
    A la fin de cet article 2/5, il me semble que c’est Janvier 2022 (et non 2021) si on suit une chrono-logique.
    Bye et je te souhaite une bonne intégration de ton évolution en posant ainsi les choses avec ton entourage élargi.

    1. Hello Maxime ! Merci pour ton commentaire et tes encouragements. Je trouve l’exercice hyper challengeant mais j’avoue que je me prends au jeu. Pour la date tu as absolument raison, c’est bien janvier 2022 ! Stay Tuned pour les prochains épisodes !

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